Lifelong Learning Programme

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TITLE OF THE SUCCESS STORY
Soutien à une jeune fille enceinte
COUNTRY WHERE IT TOOK PLACE
Belgium
AUTHOR OF THE SUCCESS STORY
Teacher
SCHOOL TYPOLOGY
Lower Secondary School
THEMATIC AREA
Identification of students’ at risk
DESCRIPTION OF THE SUCCESS STORY
Les principaux acteurs impliqués
L’assistante sociale, l’élève, sa maman.
Quand, où et comment l’histoire a eu lieu
Ecole d’enseignement général, technique et professionnel de la région de Namur. Année scolaire 2012-2013.
L’expérience se déroule au sein d’une classe de 3ème professionnelle (3P), section coiffure.


Au mois d’octobre, l’assistante sociale reçoit une jeune élève de 16 ans en pleurs. Elle a déjà de nombreuses absences et elle veut quitter l’école.
Elle est en couple avec un Turc de 25 ans qui consomme de la drogue et l’a déjà battue. Elle reste avec lui car cela ne s’est produit qu’une seule fois. Le jeune homme l’incite régulièrement à « brosser » les cours pour le rejoindre. Son père chez qui elle vit n’accepte pas ce jeune homme d’origine étrangère et s’inquiète pour sa fille.


L’assistante sociale rencontre le père qui lui exprime ses craintes à l’égard du jeune homme. La maman n’a pas voulu venir car elle est en conflit avec le père.
L’assistante sociale prend également contact avec le Service d’Aide à la Jeunesse - SAJ qui suit déjà la famille, mais semble totalement impuissant.


Heureusement, sur le plan scolaire, la jeune fille aime la coiffure et est douée. Elle est suivie de près par l’éducateur qui contrôle ses absences. Le mois d’octobre est le meilleur moment pour prévenir le décrochage.

Début décembre, la jeune fille veut toujours quitter l’école. Le père rencontre à nouveau l’assistante sociale et lui apprend que sa fille est enceinte. Le copain s’est évaporé, sa fille se retrouve seule et sans rien pour assumer l’enfant. Il ne veut pas qu’elle le garde. Il est en conflit avec sa fille.


Commence alors un long processus de rencontres et de dialogue entre l’assistante sociale, la jeune fille, sa maman et les services externes qui suivent la famille :
• La mère contacte l’assistante sociale et lui dit qu’elle veut garder l’enfant. Par la suite, elle lui téléphone tous les jours. Elle est catholique, « elle voudrait bien garder l’enfant mais elle n’a pas les sous et pense à son avenir ». Son discours n’est pas très clair. C’est une personne instable, qui est assistée.
• L’assistante sociale rencontre la jeune fille qui ne sait pas quelle décision prendre. C’est une jeune fille impertinente, qui n’écoute pas son père, qui sort beaucoup, qui consomme du cannabis, qui est tout le temps en retard à l’école, qui s’auto-exclut. Toutefois, elle n’a pas de soucis en classe, son comportement y est irréprochable.
• L’assistante sociale suggère un avis médical et oriente la jeune fille vers un service spécialisé.
• La jeune fille décide de garder l’enfant. Il est convenu entre tous les intervenants qu’elle ira vivre chez sa maman jusqu’à l’accouchement. Après la naissance, comme la maman ne dispose pas de revenus suffisants et que son appartement est trop petit, la jeune fille rejoindra un service d’hébergement pour femmes accompagnées d’enfant(s).


Les examens de Noël approchant, l’assistante sociale fait une mise au point avec l’élève. Elle lui demande d’arriver à l’heure à l’école, d’arrêter le cannabis, de passer les examens. Ce qu’elle fera avec succès. Tous les examens n’ont pas été réussis, mais le bulletin est correct et elle a remis ses cours en ordre seule.


Depuis qu’elle a décidé de garder l’enfant, elle est devenue responsable, « comme si elle avait trouvé un équilibre ». Elle a pour objectif de réussir son année. Elle continue à sortir, mais rentre à l’heure. Elle consomme de moins en moins de cannabis. Elle a trouvé une nouvelle entente avec sa mère (avec qui elle restera finalement après la naissance, dans un autre appartement).


De son côté, l’école s’est engagée à mettre en place l’organisation lui permettant de passer les examens de juin ou de septembre.

Les raisons pour lesquelles l’histoire peut être considérée comme un succès.
• L’élève s’est vraiment responsabilisée en assumant la grossesse. Elle n’est plus sur la défensive, dans l’impertinence ou encore l’agressivité.
• Elle s’est mise en projet (remise en ordre des cours, arriver à l’heure, passer les examens) pour réussir son année et poursuivre ses études

Le point de départ de l’élève, pour bien comprendre le degré de succès
Avant son inscription à l’école, cette élève avait entamé une formation d’apprentie coiffeuse (dans l’enseignement de formation en alternance), mais elle n’aimait pas cette forme d’enseignement. Elle ne veut pas encore travailler, elle veut poursuivre ses études. Elle est d’ailleurs bonne élève.


Sur le plan personnel, sa situation est complexe : copain envahissant, consommation de cannabis, relations familiales conflictuelles, grossesse non désirée.


Sur le plan scolaire, elle a de nombreuses absences et/ou retards. Elle est en train de décrocher entraînée par son copain. Ses chances de réussite de l’année en cours sont sérieusement compromises.

La situation économique et sociale de la famille impliquée
Milieu familial défavorisé. Parents séparés et en conflit. Mère dépressive et désargentée, suivie par un service spécialisé.
CRITICAL ANALYSIS
Donner des indices d’explication possible du succès
• Le changement d’attitude de la jeune fille suite à l’acceptation de la grossesse
• Elle est douée pour la coiffure et elle a de bonnes capacités scolaires
• Elle est soutenue par son amie avec qui elle fume du cannabis. Cette amie travaille correctement et n’a pas d’échecs
• Les relations avec sa mère se sont normalisées
• Le fait que le copain soit hors-circuit a facilité la situation
• L’assistante sociale a des contacts réguliers avec la famille et l’éducateur suit de près les présences à l’école de la jeune fille


L’école est très positive sur cette situation. C’est une réussite par rapport à l’accrochage scolaire, la responsabilisation et les liens familiaux (même avec le papa qui est régulièrement tenu au courant de la situation). L’école pense que l’élève va réussir son année et qu’elle poursuivra en 4P.

Analyser l’interaction entre les différents acteurs impliqués
Dans cette école, on ne laisse tomber personne. L’assistante sociale s’est totalement investie dans la résolution de ce problème débordant largement du cadre scolaire.
Le dialogue est permanent avec la jeune fille et sa famille ainsi qu’avec les services externes qui suivent la famille et une surveillance rapprochée de l’élève est assurée par l’éducateur référent.

Identifier et décrire le potentiel de transférabilité de l’expérience
Cette problématique est connue dans bien d’autres écoles.
Généralement, les écoles mettent en place une organisation particulière des cours et des examens pour favoriser la réussite scolaire de l’élève enceinte.


En ce qui concerne les plans personnel, familial et médical, les écoles collaborent avec des organismes spécialisés vers lesquels elles orientent les jeunes filles.

20 December 2014

Final Partners’ meeting

The fourth partners’ meeting took place in Florence (IT) on 15 December 2014. The meeting had the objective to check the activities carried out since the third meeting of the project and share and assess the in progress results. A special focus has been dedicated to the presentation of the strategies to solve the case scenarios.