Lifelong Learning Programme

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TITLE OF THE SUCCESS STORY
Accompagnement d’une élève issue de la « classe passerelle »
COUNTRY WHERE IT TOOK PLACE
Belgium
AUTHOR OF THE SUCCESS STORY
Teacher
SCHOOL TYPOLOGY
Lower Secondary School
THEMATIC AREA
Integration of immigrants students
DESCRIPTION OF THE SUCCESS STORY
Les principaux acteurs impliqués
Assistante sociale, élève.


Quand, où et comment l’histoire a eu lieu
Ecole d’enseignement général, technique et professionnel de la région de Namur. Année scolaire 2012-2013.
L’expérience se déroule au sein d’une classe de 2ème « différenciée » (élèves qui n’ont pas obtenu le Certificat d’Etudes de Base – CEB).


Une jeune élève de 15 ans se présente à l’école en janvier 2013. Elle est arrivée en Belgique le 10 septembre 2012. Elle est congolaise. Elle vit dans un centre pour mineurs étrangers non accompagnés. Elle sort d’une « classe passerelle » (étape de scolarisation intermédiaire pour les élèves primo-arrivants qui n’ont pas d’équivalence de diplôme).


Elle est reçue par l’assistante sociale. La jeune fille adopte une attitude fermée, elle coupe court à l’entretien, elle ne veut pas parler pas de sa famille. Elle parle le français, mais elle éprouve des difficultés de lecture. L’assistante sociale met en place un suivi en français.


Après seulement 4 jours de présence à l’école, l’assistante sociale constate des problèmes de violence en classe. La jeune fille gifle les autres élèves, elle est insolente, arrogante, elle fait des remarques déplacées tant à l’attention des professeurs que des élèves.


Elle explique qu’elle n’aime pas l’école et qu’elle veut retrouver ses amies dans une autre école. C’est pourtant elle qui avait choisi l’école. Elle ne veut parler qu’à son avocat ou à sa tutrice.


Elle est convoquée devant le « conseil de citoyenneté » (organe paritaire professeurs/élèves) mis en place par l’école pour régler les problèmes de violence. L’objectif de ce dispositif est de réagir préventivement à la violence en impliquant directement les élèves. Il n’y a pas de stigmatisation de l’élève fautif. La sanction est avant tout un outil de responsabilisation, de progression individuelle. (voir détails fiche harcèlement scolaire – élèves)


La jeune fille s’y présente avec la même attitude fermée, mais elle accepte la sanction et la réparation qui lui sont infligées.


Début février, l’assistante sociale prend contact avec le centre pour étrangers où vit cette jeune fille. Elle s’aperçoit que la jeune fille y est aussi agressive. Une rencontre est organisée avec la responsable du centre en présence de la jeune fille, afin de clarifier la situation et de trouver des solutions à ses difficultés.
Au centre, elle pourra, notamment, bénéficier de séances de kinésithérapie qui vont permettre de débloquer certains nœuds au niveau de son corps. Il semble y avoir quelque chose de nébuleux au niveau de sa famille, dont elle ne veut pas parler, mais dont elle souffre visiblement.
A l’école, elle fera l’objet d’un accompagnement par l’assistante sociale et l’éducateur référent.


Depuis, il ne s’est plus rien passé ! La jeune fille est souriante, polie, elle n’est plus agressive et elle va terminer son année dans l’école.

Fin mai, l’école est invitée au conseil de classe de la « classe passerelle ». Celui-ci va décider de l’année d’études où la jeune fille pourra s’inscrire l’an prochain. Le souhait de celle-ci est la 3ème professionnelle (3P), section vente.

Les raisons pour lesquelles l’histoire peut être considérée comme un succès.
• La jeune fille a pu exprimer ses difficultés (même si elle conserve le secret sur sa situation familiale)
• Elle s’est apaisée
• Elle compte terminer l’année dans l’école (voire, y poursuivre sa scolarité)

Le point de départ de l’élève, pour bien comprendre le degré de succès.
Cette jeune fille est arrivée en Belgique « un jour, comme ça ». On ne sait rien d’elle ! On pense qu’elle vient de France. Elle n’est pas réfugiée politique, elle n’est pas venue dans la cadre d’un regroupement familial.
Depuis son arrivée, elle présente une attitude fermée et elle refuse de parler de sa famille. Son comportement est agressif. C’est une jeune fille en souffrance.
CRITICAL ANALYSIS
Donner des indices d’explication possible du succès
L’école pense que le changement d’attitude de la jeune fille est dû à plusieurs facteurs :
• Le rôle joué par le « conseil de citoyenneté » (pas de stigmatisation de l’élève fautif)
• Le suivi régulier par l’éducateur référent
• L’entretien entre l’assistante sociale et la responsable du centre, auquel la jeune fille a participé. Ces deux personnes ont été à l’écoute de l’élève. Elles ont mis l’accent sur le positif, elles lui ont permis de développer un projet (entrée en 3P, section vente)
• Les séances de kinésithérapie ont beaucoup aidé la jeune fille


La Directrice souligne toutefois la difficulté de travailler « la différenciation » avec les enseignants. Pour ceux-ci « travailler avec un élève = désinvestir les autres », « on ne consacre pas assez de temps aux autres élèves qui ne réclament pas, quand on dépense beaucoup d’énergie avec les élèves en difficultés ».

Analyser l’interaction entre les différents acteurs impliqués
L’assistante sociale s’est totalement investie pour favoriser la réussite de l’élève.
La collaboration est parfaite entre tous les intervenants : école, centre pour étrangers, enseignants de la « classe passerelle », élève.

Décrire l’action des politiques éducatives, au niveau local, régional ou national
Cette expérience s’inscrit dans le cadre du projet « DASPA » (Dispositif d’Accueil et de Scolarisation des élèves Primo-Arrivants) développé par la Ministre de l’Enseignement depuis l’année scolaire 2012-2013.


Certaines écoles accueillent un grand nombre d’élèves originaires de pays étrangers. Ces élèves se retrouvent sans bagage scolaire ni connaissance de la langue française, au sein d’un système éducatif qu’ils ne connaissent pas. Ils ont besoin d’un soutien ciblé afin de leur assurer, comme aux autres élèves, des chances d’émancipation par l’éducation.
Les « DASPA » constituent une étape de scolarisation intermédiaire, d’une durée limitée, avant la scolarisation en classe ordinaire.


Concrètement, les élèves primo-arrivants sont accueillis dans des « classes passerelles » (ou autre formule), pour une période variant d’une semaine à un an (prolongée éventuellement de 6 mois maximum).
Durant cette période, ils bénéficient d’un encadrement spécifique leur permettant de s’adapter et de s’intégrer au système socio-culturel et scolaire belge.
Le dispositif se focalise sur l’apprentissage intensif de la langue française pour ceux qui ne la maîtrise pas suffisamment, ainsi qu’une remise à niveau adaptée (histoire, géographie, mathématiques, sciences), afin que l’élève rejoigne le plus rapidement possible le niveau d’études approprié.

Identifier et décrire le potentiel de transférabilité de l’expérience
Dans cette école, on ne laisse tomber personne. La politique de la directrice est le non renvoi, quelles que soient les réticences des professeurs. L’assistante sociale s’investit pleinement dans la résolution des problèmes (débordant souvent très largement le cadre scolaire) des élèves en difficultés, pour favoriser leur réussite.

20 December 2014

Final Partners’ meeting

The fourth partners’ meeting took place in Florence (IT) on 15 December 2014. The meeting had the objective to check the activities carried out since the third meeting of the project and share and assess the in progress results. A special focus has been dedicated to the presentation of the strategies to solve the case scenarios.