DESCRIPTION OF THE EXPERIENCE
C’est en 2000 qu’ETEPA, une école supérieure professionnelle de Castelo Branco, a été contactée pour l’accueil d’élèves provenant du Timor Oriental. C’était un défi auquel l’école a répondu, vu qu’elle aime les défis et les changements.
L’école a accueilli quatre élèves, une fille et trois garçons, qui, compte tenu de leur connaissance du Portugais, étaient inscrits dans des écoles portugaises. L’un d’eux était le plus grand et il était un soldat de Fretilin ; un autre était policier en Indonésie et la troisième était inscrite à l’Université en Indonésie.
Au début, seulement un parlait Portugais et la communication était souvent difficile. Les trois étaient logés dans une résidence universitaire et leurs conditions étaient mauvaises. C’était l’hiver et ils souffraient du froid car ils n’y étaient pas habitués.
Les classes procédaient normalement, malgré les problèmes de communication. Soudain, l’école a réclamé un enseignant originaire du Timor pour aider à simplifier la communication entre l’école et les élèves.
Il y avait beaucoup de problèmes qui demandaient l’attention des enseignants, surtout des problèmes de santé. La direction a facilité tous les problèmes d’intégration dans la communauté locale et les services de sécurité sociale, et l’amitié entre elle et les élèves s’est développée lorsqu’ils allaient ensemble aux consultations médicales.
L’élève le plus jeune était timide et il ne parlait qu’anglais. Il lui a fallu longtemps pour développer des liens étroits avec la directrice et souvent, au début, il le faisait très discrètement. Cependant ses problèmes de communication ont progressivement disparu. Il échangeait des lettres et des mots avec elle et pour la Saint Valentin il lui a envoyé une lettre d’amitié et d’attention.
La directrice a essayé de lui montrer les avantages de l’opportunité qui lui était offerte d’étudier au Portugal et en Europe en général. Peut-être le cours ne correspondait-il pas à ses désirs, mais il pouvait lui ouvrir des portes. Par conséquent, il est devenu un bon élève et il s’est adapté à la société. Pendant les vacances il est parti en France.
Quand il a quitté l’école, le diplôme professionnel en poche, il a dit adieu à la directrice comme s’il était son fils. C’était un adieu émouvant pour les deux.
Dès qu’il est arrivé au Timor, il a téléphoné à la directrice et pendant les années suivantes il a continué à lui écrire de sa maison, son travail, à son mariage, à la naissance de son fils et toute sa vie jusqu’à aujourd’hui (2014). Bien qu’il vive au Timor où il travaille pour Telecom, il se sent encore comme un enfant de l’école ETEPA.
Le secret de ce rapport profond se trouve dans la proximité, les attentions, la sensibilité, l’affection, les stratégies d’encouragement et les mots du cœur.