Lifelong Learning Programme

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TITLE OF THE EXPERIENCE
FR : Projet Rwanda (un projet de représentation théâtrale pour les enseignants)
NAME AND SURNAME OF THE TEACHER
Mário Cortinhas et Ana Pinho
SUBJECTS TAUGHT
Théâtre et expressions plastiques
YEARS OF TEACHING EXPERIENCE
6 et 24
TYPE OF SCHOOL
Secondaire supérieure
COUNTRY
Portugal
THEMATIC AREA
Students with learning difficulties
DESCRIPTION OF THE EXPERIENCE
L’histoire s’est déroulée il y a 3 ans (année scolaire 2010-2011) à l’école secondaire Nuno Alvares de Castelo Branco au Portugal. Les acteurs principaux étaient le professeur de théâtre, le professeur d’expressions plastiques et les élèves qui participent au cours professionnel (dixième, équivalent de la quatrième secondaire) sur les études de l’enfance (15 filles et 2 garçons).
Les étudiants venaient pour la première fois dans cette école spécifique et leur but était de participer à ce cours secondaire professionnel et d’avoir accès au monde du travail le plus tôt possible.
Théâtre et Expressions Plastiques sont deux matières techniques dans ce cours secondaire professionnel. Dès le début il était clair que les étudiants pouvaient trouver difficile de suivre le contenu du programme car ils résistaient à chaque tâche proposée. Cela était causé par leur manque de confiance en soi, de responsabilité, de confiance mutuelle, de coopération, de partage, d’amitié, de prise de décision et d’initiative.
Après avoir évalué la situation, les deux enseignants ont décidé d’adopter une approche humaniste, qui affirme que chaque individu a besoin de développer sa dimension multiple. Cela signifie qu’avant d’enseigner chaque contenu, les enseignants devraient entrer dans les conditions pour enseigner. La classe devrait devenir un environnement sécurisé sans idées préconçues, préjugés ou inhibitions individuelles et sociales. Les enseignants devaient rejoindre la dimension sociale et affective des élèves en les exposant au jeu et à l’action. Les élèves observeraient et réagiraient et alors il y aurait un dialogue et un débat significatifs.
La plupart de ces élèves avaient des problèmes d’apprentissage. Ils manquaient de confiance en eux et ils ont connu des échecs les années précédentes. Leur âge moyen était de 17 ans et ils n’avaient pas confiance en l’école ni en son contexte d’apprentissage. De plus, leurs rapports interpersonnels entre pairs étaient difficiles.

Les actions considérées comme efficaces par le professeur d’art et musique devaient impliquer tous les élèves dans un projet de travail. Le projet qui devait être développé devait être intéressant de leur point de vue et devait contribuer à augmenter la sécurité émotionnelle des élèves. En travaillant sur ce projet, les élèves étaient censés gagner de la motivation, être aimés et se sentir reconnaissants ; ils devaient se sentir heureux et membres d’une équipe. La professeur d’expressions plastiques était invitée à rejoindre le projet, ce qu’elle fit, en raison de la nature interdisciplinaire des deux projets.
L’étape suivante consistait à parler aux élèves des objectifs pédagogiques des deux sujets et comment cela pouvait passer par des tâches concrètes fixées par les deux enseignants et ce que ça peut impliquer pour le travail des élèves. Les élèves alors se sont engagés à développer le projet Rwanda, un projet de représentation théâtrale pour les enseignants de l’ESNA, qui devait se tenir dans la salle des professeurs.
Activités d’Expression Plastique :
- une affiche pour annoncer l’évènement ;
- des signes visuels pour conduire les gens vers l’évènement (illustrations sur le sol) ;
- signes en plâtre.
Activités Théâtrales :
- Lire une histoire imaginaire de Ilibagiza, I. (2009) : Sobrevivi – A história de uma mulher que sobreviveu ao holocausto ruandês (Porto: Edições ASA), l’histoire d’une femme qui a survécu à l’holocauste au Rwanda ;
- Faire un débat sur l’histoire ;
- Faire des recherches sur l’holocauste au Rwanda ;
- Écrire un texte narratif ;
- Développer un « texte dynamique » ;
- Rechercher des images sur le génocide au Rwanda ;
- Recherches des chansons et de la musique à utiliser comme fond pour la performance.
Activités développées à la fois aux cours d’Expression Plastique et de Théâtre :
- Préparer la présentation PowerPoint ;
- Rédiger des invitations et les envoyer (personnellement) ;
- Réserver le lieu (avec le directeur) ;
- Préparer la salle (salle des professeurs)
- Jouer le spectacle.

Le spectacle a eu un impact significatif sur le public et a été répété pendant l’événement scolaire final devant la communauté scolaire entière. En ce qui concerne les problèmes rencontrés, le travail d’équipe demande beaucoup d’arrangements concernant le calendrier et le rythme de travail.

Les parents étaient plutôt favorables au projet et ils étaient disponibles pour amener leurs enfants aux répétitions et aux cours supplémentaires. Les résultats atteints ont été les suivants :
- Une performance réussie ;
- les élèves se sentaient émotionnellement en sécurité : ils se sentaient aimés et respectés, et reconnaissants de ce qu’ils avaient. Ils étaient motivés et ils ont appris comment travailler en équipe. Lorsqu’ils travaillaient sur le projet ils étaient heureux, actifs et confiants ;
- Une deuxième performance était comprise dans l’événement scolaire final. Son public comprenait les parents et proches, les élèves et les enseignants.
La force de cette expérience réside dans son succès auprès des élèves. Les enseignants voient leur compétence professionnelle récompensée quand les élèves ont du succès et quand leurs méthodes et ressources fonctionnent.

Comments on this Teachers Experience

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Date: 2014.06.04

Posted by Julien Lecomte, Gilles Fossion et Erika Benkö (Université de Paix (Belgium)

Message: Voici notre commentaire par rapport à ce témoignage : nous nous sommes basés sur notre propre expérience et notamment d’accompagnateur au sein du projet-pilote des « Cellules bien-être » dans les écoles.

Ce projet pilote mené en Fédération Wallonie-Bruxelles s’inscrit dans un projet réunissant 3 cabinets ministériels (« Enseignement », « Santé et Egalité des chances » et « Jeunesse et aide à la Jeunesse »): « La politique poursuivie en matière de bien-être en milieu scolaire s’inscrira dans la durée. Elle s’intégrera dans un projet global de bien-être qui sera modulé en fonction du contexte et des besoins. Elle favorisera les méthodes interactives construites en partenariat avec les jeunes » (extrait du site enseignement.be)

C’est dans ce cadre que « l’Université de Paix » a accompagné 10 écoles durant 2 ans. Nous sommes reconnus comme Organisation de Jeunesse. Notre spécificité est la prévention de la violence et la gestion de conflits. Nos interventions favorisaient le dialogue entre les différents acteurs de l’école ou liés à l’école, en passant par l’élève, le professeur, le directeur, le responsable du Centre psycho-médico-social, les éducateurs et autres professionnels collaborant ponctuellement ou non avec l’école (logopèdes, psychologues, etc.), les parents, l’association des parents, les associations de promotion de la santé et de protection de l’environnement, la commune, etc.

En lisant l’expérience, plusieurs facteurs semblent être à l’origine du succès de ce projet : la prise en compte du cadre de référence des élèves, de leurs besoins et aspirations. En effet, cela favorise la participation et le sentiment de sécurité afin de réussir une cohésion de groupe et la coopération de ses membres.

Un deuxième facteur semble être porteur : une pédagogie de projets, où chacun se sent impliqué et conscientise sa responsabilité et ses compétences, de l’élaboration jusqu’à la réalisation finale du projet. Cela développe l’estime de soi et la confiance en soi nécessaires à l’apprentissage.

Un projet participatif où les acteurs se sentent impliqué et travaillent dans un climat d’ouverture a d’autant plus de chance d’aboutir. Ils seront plus prompts à négocier les arrangements, trouver des solutions ensemble afin de permettre au projet d’aboutir.

Autre facteur, les parents sont également impliqués dans ce projet car ils sont disponibles et offrent de leur temps et ressources pour que les élèves puissent participer. C’est un levier important, car différents acteurs se mobilisent et sont favorables au projet. Cibler les personnes ressources et pouvoir compter sur elles permet également à un projet d’aboutir favorablement.

N’oublions pas le soutien de la direction qui est essentiel dans la réalisation d’un projet. Cela nourrit le besoin de reconnaissance et notamment de la motivation des élèves et des enseignants moteurs du projet !

20 December 2014

Final Partners’ meeting

The fourth partners’ meeting took place in Florence (IT) on 15 December 2014. The meeting had the objective to check the activities carried out since the third meeting of the project and share and assess the in progress results. A special focus has been dedicated to the presentation of the strategies to solve the case scenarios.