Lifelong Learning Programme

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TITLE OF THE EXPERIENCE
FR : Rompons le silence
NAME AND SURNAME OF THE TEACHER
Puiu Otilia
SUBJECTS TAUGHT
Anglais
YEARS OF TEACHING EXPERIENCE
18
TYPE OF SCHOOL
ùEcole secondaire
COUNTRY
Romania
THEMATIC AREA
School bullying
DESCRIPTION OF THE EXPERIENCE
En 2010 notre collège (“Grigore Ghica” Collège National Dorohoi) a développé un projet socio-éducatif nommé « Rompons le silence », que j’ai coordonné dans mon école, en partenariat avec d’autres écoles des villes de Dorohoi et Cholet, en France. Le but du projet était d’éradiquer et de prévenir toute sorte de violence qui pourrait survenir dans la vie de l’élève. Le groupe-cible des élèves appartenait à des familles extrêmement pauvres, avec des parents qui travaillent à l’étranger et des élèves sujets au décrochage scolaire.
Au cours d’une activité de projet commune et d’une discussion avec les élèves dont j’étais le professeur principal, j’ai remarqué qu’il y avait dans la classe une élève qui menaçait constamment ses camarades, dont un qui avait été tabassé par le petit copain de cette élève. J’ai présenté la situation à la directrice du collège, qui étonnamment m’a dit de m’occuper de mes affaires. La situation commençait à devenir incontrôlable et j’ai fini par appeler la police, qui a confirmé que l’élève et sa famille ont toujours été sous la surveillance de la police pour leur comportement violent. Les choses ne s’arrêtaient pas là et dans la classe s’est installée une atmosphère de menaces et de coups de téléphone secrets. De plus, des menaces m’étaient directement adressées et curieusement l’élève s’est plainte d’une pseudo-agression par moi. Après une longue période interrogatoire, on a démontré qu’à la fois mes élèves et moi étions victimes de l’indifférence. Bien que je n’aie pas été autorisée à faire appliquer la loi, j’ai pris la décision correcte pour mes élèves, avec le soutien de mes collègues et des parents de mes élèves.

ANALYSE CRITIQUE

Je crois vivement que nous sommes tous les victimes du système. Un homme tout seul ne peut pas gérer les défis que la société lui offre, surtout si les jeunes impliqués ont besoin d’un vrai soutien pour être guidés dans la vie. L’indifférence des autorités et la négligence peuvent laisser des traces profondes dans la vie des jeunes et donc influer négativement sur leur existence.

Comments on this Teachers Experience

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Date: 2014.06.04

Posted by Julien Lecomte, Gilles Fossion et Erika Benkö (Université de Paix) (Belgium)

Message: Voici notre commentaire par rapport à ce témoignage : nous nous sommes basés sur notre propre expérience et notamment d’accompagnateur au sein du projet-pilote des « Cellules bien-être » dans les écoles.
Ce projet pilote mené en Fédération Wallonie-Bruxelles s’inscrit dans un projet réunissant 3 cabinets ministériels (« Enseignement », « Santé et Egalité des chances » et « Jeunesse et aide à la Jeunesse »): « La politique poursuivie en matière de bien-être en milieu scolaire s’inscrira dans la durée. Elle s’intégrera dans un projet global de bien-être qui sera modulé en fonction du contexte et des besoins. Elle favorisera les méthodes interactives construites en partenariat avec les jeunes » (extrait du site enseignement.be)
C’est dans ce cadre que « l’Université de Paix » a accompagné 10 écoles durant 2 ans. Nous sommes reconnus comme Organisation de Jeunesse. Notre spécificité est la prévention de la violence et la gestion de conflits. Nos interventions favorisaient le dialogue entre les différents acteurs de l’école ou liés à l’école, en passant par l’élève, le professeur, le directeur, le responsable du Centre psycho-médico-social, les éducateurs et autres professionnels collaborant ponctuellement ou non avec l’école (logopèdes, psychologues, etc.), les parents, l’association des parents, les associations de promotion de la santé et de protection de l’environnement, la commune, etc.

En lisant l’expérience, nous identifions différents niveaux d’interventions (il s’agit des mêmes dimensions que pour l’école Sao Louenço du Portugal, mais le focus est mis sur des éléments différents) :

- Informer les enseignants sur le phénomène du harcèlement – niveau de prévention et de sensibilisation. Dans ce cas précis, il peut être intéressant de présenter des données chiffrées sur le thème : toutes les écoles sont concernées et touchées. Il arrive que des équipes éducatives et/ou directions d’écoles soient dans une sorte de « déni » : « chez nous, il n’y a pas de harcèlement ». Cela peut être pour leur image extérieure ou parce qu’ils ferment les yeux sur ce qui se passe. En réalité, le harcèlement n’est pas du tout un phénomène isolé.

- Dans ce cas-ci, l’importance d’organiser une démarche globale est à souligner. L’enseignante concernée se sent seule face au problème. Des politiques de prévention peuvent être définies par le corps enseignant, avec le soutien des directions (accueil des nouveaux, règles et sanctions définies ensemble, conseil de coopération, etc.). Il s’agit aussi de réfléchir ensemble à la cohérence pédagogique de l’établissement. Cette réflexion est orientée « solution », « bien-être » dans l’école.

- Des activités peuvent être proposées dans les classes dans le cadre de prévention générale (vivre ensemble, faire du lien) et de prévention spécifique (thème des dynamiques du groupe, du harcèlement).

- Dans la résolution, il s’agit de mobiliser non seulement la victime, mais aussi la personne qui harcèle et les « témoins », ceux qui peuvent cautionner inconsciemment le harcèlement (par leurs regards, leurs rires, le fait de ne pas intervenir pour que cela cesse, etc.).

- Enfin, une dimension de « communication extérieure », envers les parents, sur ce que l’école met en place et pourquoi. Une conférence d’information peut être organisée pour expliquer aux parents que le harcèlement scolaire n’est pas un phénomène isolé, et dans quelle mesure les actions mises en place sont moins un symptôme de maladie qu’un signe encourageant que l’école met en place un cadre pour enrayer ce phénomène.

20 December 2014

Final Partners’ meeting

The fourth partners’ meeting took place in Florence (IT) on 15 December 2014. The meeting had the objective to check the activities carried out since the third meeting of the project and share and assess the in progress results. A special focus has been dedicated to the presentation of the strategies to solve the case scenarios.