Lifelong Learning Programme

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TITLE OF THE EXPERIENCE
FR : Élève placé en Institution Publique de Protection de la Jeunesse (IPPJ)
NAME AND SURNAME OF THE TEACHER
Assistante sociale
SUBJECTS TAUGHT
Assistante sociale
TYPE OF SCHOOL
École secondaire d’enseignement général, technique et professionnel, de la ville de Namur.
COUNTRY
Belgium
THEMATIC AREA
Identification of students’ at risk
DESCRIPTION OF THE EXPERIENCE
Lieu et période où l’expérience a eu lieu
École et IPPJ. Années scolaires 2011-2012 et 2012-2013.

Principaux acteurs impliqués (avec une attention particulière pour le profil de l’élève)
• Un élève inscrit au premier degré différencié de l’enseignement secondaire, parce qu’il n’a pas obtenu le CEB (certificat d’études de base).
Dans l’enseignement différencié, les classes sont plus petites, les périodes de cours sont plus souples et orientées vers les compétences de base. L’objectif visé est la réussite du CEB et la reprise d’un parcours scolaire normal.
• L’éducatrice de niveau et l’assistante sociale.

Description des faits
• Dès le début de l’année, l’élève présente des problèmes de comportement (petites bousculades, différents avec d’autres élèves, …). Ce sont des problèmes légers mais bien réels. Il est suivi régulièrement par l’éducatrice de niveau.
• Cet élève a été placé dans un centre d’accueil pour jeunes et il veut retourner chez ses parents.
• Du jour au lendemain, l’école apprend son placement en Institution Publique de Protection de la Jeunesse - IPPJ (institution pour jeunes délinquants). Aucune information n’est fournie à l’école sur la situation du jeune.

Actions menées pour résoudre la situation et problèmes rencontrés
• L’éducatrice et l’assistante sociale décident d’entrer en contact avec l’IPPJ, car l’école souhaite que l’élève passe le CEB. La tâche s’annonce difficile car les institutions judiciaires sont très réglementées.
• Des contacts réguliers sont alors établis entre l’école et les différents intervenants judiciaires : l’IPPJ, le service d’aide à la jeunesse le service de protection de la jeunesse.
• Au final, l’école a tellement insisté que l’élève a pu passer l’examen pour l’obtention du CEB à l’IPPJ. L’examen a tout simplement été faxé par l’école !
• L’élève est resté 8 mois à l’IPPJ puis il est retourné vivre chez sa maman. Il est suivi par le service d’aide éducative, car le retour à la maison est difficile. La mère n’est pas assez structurante.
• Il a poursuivi sa scolarité l’année suivante. Mais, il ne réussit pas bien cette deuxième année du secondaire. Il se pose beaucoup de questions sur son avenir et s’orientera probablement vers l’enseignement professionnel, section construction.
• Il ne réussira sans doute pas l’année en cours, mais il est présent à l’école !
• Il est toujours suivi par l’éducatrice et l’assistante sociale afin d’éviter qu’il rebascule dans la délinquance. Celles-ci maintiennent également des contacts réguliers avec le service d’aide éducative et la maman.

Résultats obtenus
• L’élève a obtenu le CEB.
• Il poursuit sa scolarité et il est présent en classe

Soutien reçu par les condisciples, collègues, direction et parents
• La direction a soutenu et renforcé l’action des deux intervenantes.
• Il n’y a pas eu de contacts avec la famille durant la période IPPJ. Des contacts réguliers se sont établis avec la mère, dès le retour du jeune au domicile.
• Les services judiciaires et l’IPPJ ont finalement collaboré avec l’école pour que le jeune puisse passer l’examen d’obtention du CEB

Points forts et points faibles de l’expérience
Cette expérience est exemplative du cloisonnement entre institutions (judiciaires et scolaires principalement). Elle invite à la mise en place de lieux de coordination entre les différents intervenants d’une même situation. On pense notamment aux « commissions mixtes locales et/ou d’arrondissement » qui se sont développées ces dernières années en Fédération Wallonie-Bruxelles, à la suite d’une étude menée par l’Université de Liège et à l’initiative des intervenants eux-mêmes. Ces commissions sont depuis peu reconnues officiellement par un décret du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Points forts :
• Dans cette école, on ne laisse tomber personne ! Il faut saluer la détermination de la direction et des deux intervenantes à obtenir que le jeune poursuive sa scolarité en IPPJ.
Sans cette intervention, il est fort probable que le jeune aurait à nouveau décroché à sa sortie de l’IPPJ et rebasculé dans la délinquance.
• Le suivi régulier du jeune et de sa mère mis en place par l’école en coordination avec le service d’aide éducative, à un moment charnière de la situation du jeune (retour au domicile, reprise des études qui ne l’emballent pas), s’inscrit dans la même démarche : éviter un basculement toujours possible.

Points faibles :
• C’est un jeune plutôt sympathique et serviable, mais qui a un lourd passé et qui est toujours à risque. Sa réussite de l’année en cours est d’ailleurs incertaine.
• Il a été marqué par son passage en IPPJ. Depuis son retour à l’école, il a un comportement de petit caïd. Dans ces institutions, il semble régner beaucoup de violence entre les garçons. Pour la directrice, cela pose question.
Quand un jeune est en IPPJ, c’est comme si l’école n’existait plus, alors qu’il y est toujours inscrit. Au mieux, l’école reçoit une attestation signifiant le placement. La directrice regrette ce cloisonnement entre institutions (lié à un système judiciaire trop réglementé, trop procédurier) qui ne peut que nuire à la réinsertion du jeune. Elle plaide pour une véritable coopération entre les différents intervenants (sphère judiciaire, scolaire, sociale et médicale).

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20 December 2014

Final Partners’ meeting

The fourth partners’ meeting took place in Florence (IT) on 15 December 2014. The meeting had the objective to check the activities carried out since the third meeting of the project and share and assess the in progress results. A special focus has been dedicated to the presentation of the strategies to solve the case scenarios.