Lifelong Learning Programme

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TITLE OF THE PUBLICATION
« Quand les leçons de l’école ne sont pas celles de la maison : une approche psychosociale du rapport au savoir des enfants d’immigrés musulmans »
SURNAME AND NAME OF AUTHOR(S)
Audrey Heine, Nicolas Van der Linden, Charlotte van den Abeele et Laurent Licata
PUBLISHER
Université Libre de Bruxelles (ULB) – Unité de Psychologie sociale
PLACE AND DATE OF PUBLICATION
Bruxelles - 2008
TYPE OF PUBLICATION
Web Article
LANGUAGE OF THE DOCUMENT
French
LANGUAGE OF THE REVIEW
French
THEMATIC AREA
Integration of immigrants students
DESCRIPTION OF CONTENTS
Cet article pose la question de la construction du rapport aux savoirs chez ces jeunes issus de l’immigration musulmane.

Si pour certains jeunes cette construction est immanquablement marquée par un constat d’échec, pour d’autres, par contre, elle est associée à des parcours de réussite scolaire :
• Ainsi, sous prétexte que les savoirs scientifiques contredisent leurs certitudes religieuses, il arrive que ces jeunes (comme Amina, dont le parcours d’intégration est relaté dans l’article) remettent en question la validité des faits et des théories qui leurs sont présentés et même, parfois, qu’ils refusent que certains cours soient donnés. Participant ainsi à un rejet plus global de l’école, de son autorité et des valeurs qui y sont véhiculées.
Les auteurs se sont interrogés sur la manière dont ces élèves élaborent leur(s) rapport(s) au(x) savoir(s) : par quels mécanismes en arrivent-ils à rejeter les savoirs scolaires, en particulier les savoirs scientifiques ?
• A l’opposé, d’autres jeunes (comme Kamal, dont le parcours est également décrit), refusant la fatalité, réalisent, au contraire, un parcours scolaire sans encombres, voire même meilleur que celui d’enfants autochtones ayant les mêmes caractéristiques sociales.
Les auteurs ont tenté d’identifier les processus à l’œuvre dans l’acceptation, par ces enfants, des connaissances, scientifiques notamment, transmises en classe et leur intégration réussie avec les acquis familiaux. Une enquête menée auprès de jeunes femmes nées de parents immigrés maghrébins ayant accompli des études universitaires révèle que ces jeunes femmes manifestent toutes un souci d’intégration de leurs appartenances multiples, elles refusent d’abandonner l’un ou l’autre des systèmes culturels et se montrent capables d'assumer des rôles très différents en fonction des situations sociales rencontrées (par exemple en famille ou à l'école).
Deux théories en psychologie sociale permettent de rendre compte de la diversité des postures des enfants d’immigrés face aux savoirs scolaires : la « théorie des stratégies identitaires » de Camilleri (1990) et la « théorie des représentations sociales » de Moscovici (1961/1976).
Dans la première partie de l’article, les auteurs exposent les études étayant l’idée d’un rapport au savoir conflictuel et présentent les deux théories (Camilleri et Moscovici) qui permettent d’en identifier les ressorts.
Les auteurs montrent ensuite en quoi les mêmes théories peuvent être mobilisées pour expliquer les cas attestés d’intégration des savoirs.

L’article se termine par une synthèse au cours de laquelle les auteurs tentent de concilier ces observations contradictoires.
Ils indiquent que pour favoriser la construction d’un rapport aux savoirs intégré et conduisant à l’insertion scolaire, il convient d’impliquer l’ensemble des acteurs (scolaires et familiaux) dans le processus d’enseignement, en prenant soin de reconnaître l’inscription culturelle de tous les savoirs, y compris les savoirs scientifiques.
Ce qui n’équivaut cependant pas à adopter une position totalement relativiste : la reconnaissance de l’Autre ne se confond pas avec l’abandon de ses propres cadres épistémologiques. On peut valoriser un type de savoir sans pour autant dévaloriser les registres de savoirs associés aux autres cultures.
COMMENTS ON THIS PUBLICATION
Dans cet article, les auteurs montrent en quoi les concepts d’identité sociale et de représentations sociales peuvent présenter un intérêt pour les professionnels du champ éducatif : ils permettent d’envisager aussi bien les déterminismes sociaux que la liberté de choix et de production de sens de l’acteur.
Les auteurs font apparaître clairement que certaines conditions, plus que d’autres, rendent les identifications multiples, et la polyphasie* cognitive, possibles. Ces processus seraient, notamment, tributaires de « la filière d’enseignement ».
Dans l’enseignement général, les élèves d’origine étrangère ont tendance à percevoir leurs compétences scolaires de façon positive et les enseignants comme étant sévères, tandis que dans l’enseignement technique et professionnel, ils se font une idée négative de leurs compétences et se représentent leurs enseignants comme étant injustes.
En outre, « les capacités de mobilisation de la famille et surtout le type de projet migratoire » favorisent également les identifications multiples : l’origine sociale, urbaine et élevée, des parents avant l’immigration et un projet migratoire orienté sur l’éducation et la promotion des enfants donnent lieu à de bonnes performances scolaires chez ceux-ci.
Les auteurs relèvent enfin l’importance de la « négociation » entre les acteurs. Ils indiquent que l’absence d’espace de négociation dans l’environnement familial des élèves ou dans leur milieu scolaire constitue une limitation à leur bricolage identitaire et représentationnel.
*Confrontés à des registres de savoirs variables, certains individus, plutôt que d’en rejeter un au profit d’un autre, semblent capables de les articuler.
Name of Compiler
Christine Cloes
Name of Institution
Inforef
Role in the institution
Coordinator of the project

20 December 2014

Final Partners’ meeting

The fourth partners’ meeting took place in Florence (IT) on 15 December 2014. The meeting had the objective to check the activities carried out since the third meeting of the project and share and assess the in progress results. A special focus has been dedicated to the presentation of the strategies to solve the case scenarios.