Les principaux acteurs impliqués
Etudiants universitaires « tuteurs », élèves du secondaire.
Quand, où et comment l’histoire a eu lieu
L’expérience se déroule dans une école secondaire bruxelloise qui concentre les difficultés : grandes classes, élèves de milieux défavorisés dont un grand nombre issus de l'immigration, décrochage scolaire, violence, …
Dans cette école, beaucoup de parents viennent trouver le directeur pour lui demander de l’aide, car ils ne sont pas en mesure d’épauler leurs enfants dans l’apprentissage des matières mais souhaitent les élever au mieux.
Pour répondre à ces demandes, le directeur a fait appel au « Tutorat » organisé par l’asbl Schola ULB (Université Libre de Bruxelles) :
http://www.schola-ulb.be/programme-tutorat/. C’était il y a une quinzaine d’années et cela dure toujours car les résultats sont positifs !
Le but du Tutorat c’est : « réussir ensemble ». Des étudiants de l’ULB viennent donner des cours de rattrapage aux élèves en difficultés. Durant l'année, mais aussi pendant les vacances, ces étudiants consacrent une partie de leur temps à épauler des petits groupes de 3 à 8 élèves.
C’est gratuit et cela se passe dans l’école, ce qui permet à tout le monde d’y participer. Il n’y a aucune obligation, les élèves s’inscrivent sur base volontaire.
Les séances de tutorat durent +/- deux heures et se déroulent tous les jours après les cours. Les tuteurs aident les élèves à se remettre à niveau dans différentes matières : math, français, … Ils collaborent avec les enseignants, ce qui permet un travail cadré et ciblé et rassure les élèves.
Le tutorat apporte aux élèves un soutien sur le plan du savoir, du savoir-faire et du savoir-être. Les tuteurs aident les élèves à se réconcilier avec l’école et à retrouver confiance en eux. Ils appréhendent autrement la relation profs/élèves parfois tendue. Ils informent et facilitent la transition des élèves vers l’enseignement supérieur.
« Les élèves qui ne sont pas belges ont tendance à se rabaisser. Ils n'imaginent pas réussir des études supérieures. Je suis la preuve que c'est possible ».
« Ce sont des élèves qui ont un certain potentiel mais qui manquent de confiance. Le grand boulot que je fais, c'est de leur redonner confiance. Etre tuteur, c'est une façon de gagner un peu d'argent mais c'est surtout une occasion de se rendre utile et de créer des contacts géniaux avec les élèves ».
Les raisons pour lesquelles l’histoire peut être considérée comme un succès.
• Effet positif sur les résultats scolaires : les élèves qui suivent le tutorat réussissent mieux.
« Le Tutorat, ça nous permet de mieux comprendre des trucs qu'on n’a pas compris en classe. Depuis que je viens, je sens une nette amélioration. Je reviendrai sûrement l'année prochaine ».
• Les élèves se projettent dans les études supérieures.
• Effet collatéral : l’ambiance générale de l’école s’est nettement améliorée et la violence a disparu.
• Le Journal Télévisé de la RTBF (Radio Télévision Belge Francophone) du 16 mars 2007 a consacré un reportage à cette expérience réussie :
http://www.youtube.com/watch?v=Pr_NzfcWGDc
Le point de départ de l’élève, pour bien comprendre le degré de succès.
La plupart des élèves sont issus de milieux immigrés défavorisés. Leurs parents ne sont pas en mesure de les aider à comprendre les matières enseignées car ils ne parlent pas bien le français ou n’ont pas acquis un niveau d’études suffisant ou encore n’ont pas les moyens de financer des cours particuliers.
La situation familiale favorise le décrochage scolaire.