Lifelong Learning Programme

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TITLE OF THE SUCCESS STORY
Détermination de la mère d'un élève racketté
COUNTRY WHERE IT TOOK PLACE
Belgium
AUTHOR OF THE SUCCESS STORY
Parent
SCHOOL TYPOLOGY
Lower Secondary School
THEMATIC AREA
School bullying
DESCRIPTION OF THE SUCCESS STORY
Les principaux acteurs impliqués
Le harceleur principal, François. Une dizaine de suiveurs. Une victime, Jean. La mère de la victime.

Quand, où et comment l’histoire a eu lieu
Les faits se déroulent au sein d’une classe de 2ème secondaire de l’enseignement professionnel (garçons âgés de 14 ans), au cours de l’année scolaire 2005/2006.
Dès le début de l’année scolaire, un climat de tension et d’animosité s’installe entre François et le reste de la classe, car François est un élève perturbateur.
Le harcèlement de Jean débute à l’occasion d’un cours de gymnastique, au cours duquel il confie sa montre à François.
A la fin du cours, François ne veut pas lui rendre sa montre. Il exige en échange un « kinder ». Jean accepte de lui en apporter le lendemain et reçoit sa montre en retour.
François ne vient pas à l’école le lendemain, mais le surlendemain et revendique le « kinder ». Jean l’a mangé vu son absence.
Dans les semaines qui suivent, la tentative de racket se transforme en harcèlement. François revient continuellement à la charge à propos du « kinder » (agressions verbales, moqueries, menaces). Il fait peur à Jean, car il tire derrière lui une dizaine d’élèves de la classe. Il se comporte en leader de bande.
Jean est de plus en plus stressé et finit par en parler à sa maman qui prend directement contact avec l’éducateur de niveau et le rencontre. Celui-ci reçoit également Jean et enregistre sa plainte.
Dans le courant du mois de novembre, François est exclu de l’école. Il apparaît alors que d’autres plaintes existaient déjà pour des faits similaires et des bagarres.
Peu de temps après l’exclusion, Jean se retrouve nez à nez avec François dans un bus, à la sortie des cours. Celui-ci est accompagné de sa bande. Le bus est plein et Jean est appuyé contre la cabine du chauffeur. François lui donne deux claques et les autres membres de la bande lui assènent des coups sur les côtés. François lui dit se venger de son exclusion de l’école.
Le chauffeur qui avait repéré le manège avait déjà appelé la centrale et la police arrive rapidement sur les lieux. Les portes s’ouvrent, la bande disparaît. Jean va se réinstaller dans un autre bus sans se signaler à la police, par peur des représailles. Il est légèrement blessé, mais ce n’est pas grave.
Contrairement à son fils, la mère décide de porter plainte auprès de la police, où il apparaît que François est déjà fiché pour d’autres faits similaires.
Dès le lendemain, Jean est à nouveau victime de moqueries de la part des élèves de la bande qui se trouvaient dans le bus. Mais la situation ne dégénère pas et les moqueries finissent par s’arrêter. Sa mère a maintenu le contact avec l’école, où deux ou trois élèves de la bande seront encore exclus.
Le harcèlement a duré 4 mois, de septembre à décembre.

Les raisons pour lesquelles l’histoire peut être considérée comme un succès.
• La victime a pu exprimer son problème et reprendre une scolarité normale. Le harcèlement n’a eu aucun impact sur ses résultats scolaires.
• Les harceleurs ont été sanctionnés
• La mère de la victime est intervenue à plusieurs reprises auprès des responsables de l’école et de la police
• L’école a immédiatement enregistré et traité la plainte

Le point de départ de l’élève, pour bien comprendre le degré de succès
• La victime est perturbée. Jean est de plus en plus stressé. Il se renferme. Il a peur des représailles.
• Le harceleur principal a un passé difficile. Il est issu d’un milieu criminogène (frères, copains). Il habite une cité ou une bande règne en maître. Il reproduit les comportements dans lesquels il a baigné. C’est un prédateur. Il a même créé un site Internet où il se vante de ses méfaits.
CRITICAL ANALYSIS
Donner des indices d’explication possible du succès
• L’intervention de la mère et sa détermination ont été prépondérantes.
Sans cette intervention, le harcèlement aurait perduré et les conséquences pour Jean auraient certainement été beaucoup plus douloureuses, car il n’est pas sorti intact de cet épisode. Il est resté longtemps stressé. Il avait peur de rencontrer, à nouveau, François et sa bande. A la sortie de l’école, il préférait prendre d’autres bus ou marcher, quitte à allonger son trajet de retour. Il ne voulait plus aller en ville. Il avait peur des personnes de couleur, car François était d’origine africaine. Cela a duré 2/3 ans.
Il n’a jamais plus rencontré François, mais il a entendu parler de son parcours de délinquant et le craint toujours.
Jean n’a pas demandé de suivi psychologique, il a choisi une stratégie d’évitement et il s’est inscrit à un cours de boxe thaïlandaise qu’il a suivi 2/3 ans.
• La bonne réaction de l’école : gestion immédiate de la plainte et dialogue continu avec la maman.
La maman de la victime s’est déclarée satisfaite de la réaction de l’école à son égard. Elle a été entendue et écoutée. Elle estime que c’est une école à visage humain. Elle ne prend toutefois pas position sur le niveau de sanction décidé par l’école.

Analyser l’interaction entre les différents acteurs impliqués
Il n’y a pas eu beaucoup d’interactions entre les différents acteurs scolaires :
• François ennuyait tout le monde en classe, mais Jean n’a pas le souvenir que les élèves se soient plaints auprès des éducateurs. Dans la classe c’était « chacun pour soi ».
• François était perçu comme un fauteur de troubles par les professeurs. Il les agaçait. Il était régulièrement mis à la porte et sanctionné par les éducateurs.
• La maman de la victime a pris contact avec les responsables de l’école et a maintenu ce contact. La maman du harceleur a été informée par l’école et convoquée. Aucune rencontre n’a eu lieu entre les parents.

Identifier et décrire le potentiel de transférabilité de l’expérience
Cette expérience révèle que les parents sont des partenaires primordiaux pour la mise en œuvre et la réussite des mesures prises. D’où l’importance de maintenir un dialogue permanent avec eux.
A ce sujet, rappelons que les activités non directement scolaires (fête de l’école, par exemple) sont des moments privilégiés pour nourrir ce dialogue.

20 December 2014

Final Partners’ meeting

The fourth partners’ meeting took place in Florence (IT) on 15 December 2014. The meeting had the objective to check the activities carried out since the third meeting of the project and share and assess the in progress results. A special focus has been dedicated to the presentation of the strategies to solve the case scenarios.