Lifelong Learning Programme

This project has been funded with support from the European Commission.
This material reflects the views only of the author, and the Commission cannot be held responsible for any use which may be made of the information contained therein

Also available in:

Success Stories

Homepage > Database > Success Stories

TITLE OF THE SUCCESS STORY
Implication de l’éducateur de niveau
COUNTRY WHERE IT TOOK PLACE
Belgium
AUTHOR OF THE SUCCESS STORY
Teacher
SCHOOL TYPOLOGY
Lower Secondary School
THEMATIC AREA
Identification of students’ at risk
DESCRIPTION OF THE SUCCESS STORY
Les principaux acteurs impliqués
Parents. Educateur de niveau.

Quand, où et comment l’histoire a eu lieu
Ecole technique et professionnelle située dans une zone industrielle en déclin, en périphérie de Liège.


Suite à une démarche réflexive menée au sein de l’école au cours de l’année scolaire 2010-2011, à l’initiative de l’éducateur référent du premier degré, un encadrement particulier a été mis en place pour les élèves en difficultés.
Cet encadrement vise à favoriser la réussite de l’élève à travers un mélange théorie/pratique (« apprendre autrement » dans une année complémentaire organisée pour les élèves qui échouent en 1ère ou 2ème année générale) ainsi qu’un partenariat avec les parents.


Le dispositif s’articule autour de trois thématiques « Absentéisme, Motivation, Comportement », pour lesquelles l’école poursuit trois objectifs : « être présent à l’école », « être actif et dans la réussite », « faire ses devoirs à l’école, si pas à la maison ».


L’école s’est également dotée d’une « Charte » (en dix points) favorisant la réussite, à laquelle il est demandé aux parents et aux élèves d’adhérer :
1. J’arrive à l’heure tous les jours
2. Mon GSM est éteint et non visible
3. Ma casquette n’est jamais sur ma tête et mon manteau est accroché au porte-manteau
4. Je m’assieds directement à l’endroit désigné par le professeur
5. Je possède mon cours et mon journal de classe
6. Je demande l’autorisation pour parler
7. Je respecte le professeur et les élèves
8. Si je ne suis pas d’accord avec la remarque ou la consigne d’un professeur, j’obéis et j’attends la fin du cours pour poliment en parler au professeur
9. Je travaille directement durant les cours
10. Je demande l’autorisation pour me lever


L’éducateur de niveau est la cheville ouvrière du dispositif. Il met en œuvre les actions d’encadrement prévues dans les trois thématiques et coordonne l’ensemble de la démarche.


A la rentrée
• Les parents sont invités à une séance d’information sur le fonctionnement de cette année complémentaire. A l’aide d’un power point « apprendre autrement », l’éducateur leur présente les cours et activités prévus ainsi que les règles minimales à respecter : l’élève doit être présent tous les jours (pas d’absentéisme autorisé), l’élève doit respecter les 10 règles de la Charte, l’élève doit posséder son matériel à chaque cours (math, gym, musique, éducation plastique…) ainsi que 5 objets minimum vérifiés chaque matin.
L’objectif de cette rencontre avec les parents est de les rendre partenaires de l’école. Mais peu sont présents.
• Pour les élèves, l’équipe éducative organise deux jours d’accueil et d’activités (jeux de connaissance, de coopération, repas en commun, présentation de la Charte, …) pour mieux les connaître et constituer de manière équilibrée les groupes-classes.


Absentéisme
• SMS journaliers aux parents en cas de retards ou d’absences, par l’éducateur qui prend les présences en classe. Ce système donne de bons résultats. Les élèves ont moins d’absences.
• Fin septembre, l’école calcule le nombre d’absences (justifiées ou non) de l’élève. L’éducateur envoie un courrier aux parents pour les informer et demander leur coopération.
• Si l’absentéisme se poursuit, l’éducateur convoque les parents afin de remédier à cette situation. Il les reçoit avec un membre de CPMS « Centre Psycho-Médico-Social », car les problèmes sont le plus souvent extérieurs à l’école.


Motivation
• Chaque matin, lors de la prise des présences par l’éducateur, vérification des 5 objets incontournables pour travailler directement dans de bonnes conditions (journal de classe, une farde par cours, bloc de feuilles, plumier, latte et stylo).
• L’éducateur invite les parents à voir les productions de leurs enfants dans les différents cours : déclamation de poèmes (cours d’expression orale), réalisation d’un goûter (cours de cuisine), réalisation d’une affiche (cours de dessin), jouer du djembé (cours de musique), …
75 % des familles (parents, grands-parents, frères, sœurs, …) sont présentes, alors que peu de parents étaient présents à l’activité de rentrée.


Comportements perturbateurs en classe
Dans une classe, 20 élèves sur 40 « n’en veulent pas » et se comportent de manière incorrecte (arrivée en retard, se lever sans autorisation pour aller prendre des objets dans le plumier d’autres élèves, dénigrer le travail des autres élèves « travail de merde », ne pas accepter les remarques justifiées des professeurs, parler sans autorisation, inciter d’autres élèves à perturber certains cours, …).
• Si un élève est exclu d’un cours et envoyé en salle d’étude, l’éducateur prévient les parents par SMS.
• Si un élève est trop souvent exclu de sa classe, l’éducateur applique une heure de retenue en fin de journée (l’élève reste une heure de plus à l’école) et prévient les parents par SMS. L’éducateur va chercher l’élève en classe juste avant sa sortie. Il dialogue avec l’élève, mais applique la sanction immédiate.
Ce système marche bien pour certains élèves, mais pas pour tous, en raison du contexte familial. Il faut avertir mais en même temps punir, car certains parents n’y arrivent pas ou plus.
• Si l’élève ne fait pas d’efforts pour améliorer son comportement, l’éducateur envoie une lettre aux parents, les informant des comportements perturbateurs relevés. Il leur demande d’en parler avec leur enfant. Cela marche ou pas selon les familles.
• Si aucune évolution n’est constatée, les parents sont convoqués pour un entretien avec l’éducateur et le CPMS. Lors de cette rencontre, les parents et l’école cherchent ensemble des solutions (intégrer un SAS « Service d’accrochage scolaire », intégrer un CEFA « Centre d’Enseignement et de Formation en Alternance », prendre contact avec un SAJ « Service d’Aide à la Jeunesse », …).
• En cas d’échec, le dossier est transmis à la Préfète d’éducation.
• En dernier recours, c’est l’exclusion. Mais, cette sanction est très rare car la philosophie de l’école est d’explorer toutes les pistes d’actions possibles pour maintenir l’élève.


Problématique des devoirs
Chaque jour, les professeurs signalent à l’éducateur les devoirs non faits. Le jour même, l’éducateur applique une heure de retenue en fin de journée. L’élève reste une heure de plus à l’école pour faire ses devoirs. L’éducateur va chercher l’élève en classe juste avant sa sortie et prévient ses parents par SMS.
Ce système marche bien mais est insuffisant, car si les devoirs sont faits, une fois rentrés chez eux les jeunes n’étudient pas. Or, à ce niveau, l’école n’a aucune action.

Les raisons pour lesquelles l’histoire peut être considérée comme un succès.
Le dispositif a été expérimenté pour la première fois au cours de l’année scolaire 2011-2012. Les actions menées n’ont pas toutes eu le même niveau de réussite, mais les initiateurs du dispositif estiment que l’expérience a donné de bons résultats.
Pour l’année scolaire 2012-2013, le dispositif est reconduit. Des améliorations ont été apportées, comme par exemple, la présence systématique d’un membre du CPMS lors des rencontres avec les parents.

Le point de départ de l’élève, pour bien comprendre le degré de succès
Elèves qui échouent en 1ère ou 2ème année générale (commune à toutes les écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles) et qui intègrent la 1èreS ou la 2èmeS, années complémentaires organisées par l’école pour les aider à combler leurs lacunes et à s'approprier des stratégies d'apprentissage efficaces.
Profil des élèves : absentéisme, perturbations en classe, absence de motivation, échecs scolaires.

La situation économique et sociale de la famille impliquée
Milieux défavorisés, parents dépassés par leurs enfants (par exemple, mère seule avec ses enfants).
CRITICAL ANALYSIS
Donner des indices d’explication possible du succès
• Le dispositif est simple et précis.
• Les règles sont connues de tous dès le début de l’année scolaire (séances d’infos parents/élèves)
• En cas d’infraction, la sanction est immédiate
• Un contact permanent est maintenu avec les parents (SMS quotidiens)
• L’originalité de certaines actions entreprises : par exemple, l’heure de retenue appliquée en fin de journée lorsque les devoirs n’ont pas été faits.
• L’investissement quotidien de l’éducateur de niveau (SMS, courriers et rencontres des parents - prise des présences, vérification des objets incontournables, aller chercher les élèves à la sortie des classes pour les conduire en retenue, dialogue avec les élèves, contacts enseignants pour les devoirs non faits et les exclusions des cours, …)

Analyser l’interaction entre les différents acteurs impliqués
Les interactions sont nombreuses entre tous les acteurs scolaires et indispensables à la réussite du dispositif :
• SMS quotidiens, courriers, rencontres éducateur/parents
• Rencontres CPMS/éducateur/parents
• Concertation quotidienne éducateur/enseignants pour les devoirs non faits et les exclusions des cours
• Concertation hebdomadaire (1h/semaine) éducateur/enseignants pour évaluer le comportement de chaque élève (absentéisme, motivation, perturbations en classe) et définir des actions (par exemple, intervention de l’éducateur en début et en fin de cours, …)
• Dialogue éducateur/élèves
• Réunion de titulariat pour dialoguer avec les élèves (1h/semaine).
• Réunions de l’équipe éducative pour évaluer le dispositif
• Encadrement du projet (suivi et évaluation) par un conseiller externe

Identifier et décrire le potentiel de transférabilité de l’expérience
L’expérience décrite mise principalement sur :
• Le dialogue permanent avec les parents, sous toutes ses formes (SMS quotidiens, courriers, rencontres, activités extrascolaires)
• La sanction immédiate en cas d’infraction de l’élève


Cette expérience nous paraît facilement transposable, car le dispositif mis en place est simple. Toutefois, il nécessite un investissement important de la part de l’équipe éducative et principalement de l’éducateur de niveau qui en est la cheville ouvrière.

20 December 2014

Final Partners’ meeting

The fourth partners’ meeting took place in Florence (IT) on 15 December 2014. The meeting had the objective to check the activities carried out since the third meeting of the project and share and assess the in progress results. A special focus has been dedicated to the presentation of the strategies to solve the case scenarios.