Lifelong Learning Programme

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TITLE OF THE SUCCESS STORY
Enseignement en co-animation
COUNTRY WHERE IT TOOK PLACE
Belgium
AUTHOR OF THE SUCCESS STORY
Teacher
SCHOOL TYPOLOGY
Lower Secondary School
THEMATIC AREA
Students with learning difficulties
DESCRIPTION OF THE SUCCESS STORY
Les principaux acteurs impliqués
Les deux professeurs, les élèves.

Quand, où et comment l’histoire a eu lieu
Ecole d’enseignement général, technique et professionnel située dans une zone industrielle en déclin, en périphérie de Liège. Année scolaire 2010-2011



L’expérience se déroule au sein d’une classe de 3ème professionnelle (3P), dans le cadre du cours d’informatique et du cours de communication.



Dans cette classe, les différences de niveau entre les élèves sont importantes. On y trouve aussi bien des élèves issus de l’enseignement général que des élèves qui n’ont pas obtenu le Certificat d’Etudes de Base (CEB) et n’ont pas acquis les compétences de base. Ces élèves comprennent les matières avec des « temps différents ».



Le titulaire des cours, soucieux de ces différences, a obtenu l’accord de la direction pour mener pendant un an une expérience d’enseignement en « co-animation ». Pour cet enseignant, co-animation veut dire être deux professeurs en classe, deux professeurs « sur un pied d’égalité » et non pas l’un assistant de l’autre.



En classe, le deuxième professeur est une personne ressource en plus. Il accompagne les élèves qui ont besoin de plus d’explications, il reformule ou complète un point de matière « mal » expliqué par son collègue, il partage avec son collègue l’enseignement des matières, …



Le cours est plus dynamique car il y a une interaction entre les deux enseignants. L’apprentissage est vécu par le groupe-classe de manière positive. Les élèves apprennent mieux et « s’amusent bien ».

Les raisons pour lesquelles l’histoire peut être considérée comme un succès.
• « C’est l’année où on a eu une des plus grosses réussites en 3P ! ».
• Les élèves n’ont pas eu une seule « heure de fourche » dans les cours concernés (l’un des deux professeurs étant toujours présent). C’est une performance !
• Les professeurs ont pu se répartir les matières et l’animation suivant leurs souhaits et leurs ressources

Le point de départ de l’élève, pour bien comprendre le degré de succès
Lors de l’entrée en 3P, certains élèves sont en situation d’échec scolaire significatif, d’autres n’ont pas obtenu le CEB, d’autres encore ont été réorientés suite à des problèmes de comportement, … De très rares élèves ont fait le choix d’être là !
Les élèves assistent au cours avec tous leurs « bagages » : difficultés familiales de tous ordres, difficultés personnelles, fatigue, stress...

La situation économique et sociale de la famille impliquée
L’école est multiculturelle : Maroc, Tunisie, Turquie, Italie, Espagne, … Les familles sont majoritairement défavorisées.
L’investissement des parents dans les études est à géométrie variable :
• Parents intéressés mais dépourvus de moyens
• Parents non impliqués dans les études : le jeune doit garder ses frères et sœurs, venir travailler au commerce, travailler en noir pour les aider, …
• Parents qui ne parlent pas ou peu le français et qui ont besoin de leurs enfants pour traduire
• Souffrance morale de la mère qui se retrouve seule quand son enfant va à l’école, …
CRITICAL ANALYSIS
Donner des indices d’explication possible du succès
• La direction a soutenu le projet et a trouvé les moyens financiers pour affecter 2 professeurs à chacun des 2 cours
• Le climat positif, la dynamique positive qui s’installe dans le groupe-classe favorise l’apprentissage
• Les élèves sont dans la réussite. Ils acquièrent des « savoir-faire » et des « savoir-être » précieux pour la suite de leur parcours scolaire.



Malheureusement, l’expérience n’a pu être renouvelée l’année suivante car trop énergivore en « heures/professeurs ». Il y a donc eu une rupture pédagogique pour les élèves lors du passage en 4P, avec d’autres enseignants aux méthodes d’enseignement plus traditionnelles. L’idéal aurait été que l’un des deux professeurs puisse continuer avec la classe pour atténuer cette rupture.

Analyser l’interaction entre les différents acteurs impliqués
La co-animation ne peut exister que si la relation entre les deux professeurs est positive, d’égal à égal, en totale confiance. Les deux professeurs doivent avoir la capacité de collaborer ensemble.
La co-animation est pleinement réussie (ce qui fut le cas dans l’expérience décrite) quand une véritable complicité pédagogique s’installe entre les deux professeurs.
Cela implique un important un travail de coordination entre les deux professeurs (préparation des cours, corrections, animation en classe, ….).

Décrire l’action des politiques éducatives, au niveau local, régional ou national
L’école fait l’objet d’une reconnaissance en « encadrement différencié » par le Ministère de l’enseignement.



Ce dispositif est en vigueur depuis l’année scolaire 2010-2011 pour assurer à chaque élève du premier degré et du second degré (principalement la 3ème professionnelle, dont les élèves ont 33% de chance d’arriver à un diplôme) des chances égales d'émancipation sociale dans un environnement pédagogique de qualité.



La reconnaissance en « encadrement différencié » est fonction de l’indice socio-économique du quartier d’implantation de l’école (revenu par habitant, niveau des diplômes, taux de chômage, taux d’activité professionnelle, confort des logements, …).
L’école est reconnue en classe 2. Ce qui correspond à un indice socio-économique très bas.



La reconnaissance donne lieu à des moyens humains et financiers complémentaires et implique des synergies avec les associations locales et régionales agissant dans le quartier d’implantation de l’école.



L’école s’engage à renforcer la maîtrise des apprentissages de base et de la langue française en particulier, à lutter contre l’échec scolaire par la mise en œuvre de remédiation immédiate et de pédagogies différenciées, ainsi qu’à prévenir le décrochage scolaire et, ce faisant, les éventuels phénomènes d’incivilités et de violence.

Identifier et décrire le potentiel de transférabilité de l’expérience
L’enseignement en co-animation est transférable dans tous les cours, mais il ne se décrète pas du jour au lendemain. D’autres expériences ont échoué dans la même école parce que les professeurs n’ont pas réussi à s’entendre. Le professeur qui souhaite faire ce choix doit d’abord s’interroger sur son type d’enseignement et se poser la question suivante : « quel prof. j’ai envie d’être ? ».



Par ailleurs, ce dispositif étant énergivore en heures/professeurs, seules les écoles qui disposent de moyens financiers complémentaires pourront y prétendre.



D’autres formes d’enseignement en co-animation sont possibles, comme par exemple assurer les mêmes cours et les mêmes examens entre professeurs de classes de même niveau. Pour ces professeurs, il s’agira de fixer des compétences communes à acquérir par les élèves, ce qui ne va pas de soi !

20 December 2014

Final Partners’ meeting

The fourth partners’ meeting took place in Florence (IT) on 15 December 2014. The meeting had the objective to check the activities carried out since the third meeting of the project and share and assess the in progress results. A special focus has been dedicated to the presentation of the strategies to solve the case scenarios.