Lifelong Learning Programme

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TITLE OF THE EXPERIENCE
FR : L’éducation comme source d’exclusion sociale des populations gitanes
NAME AND SURNAME OF THE TEACHER
MǍCIUCǍ ANETA
SUBJECTS TAUGHT
Sujets techniques
YEARS OF TEACHING EXPERIENCE
30
TYPE OF SCHOOL
École secondaire
COUNTRY
Romania
THEMATIC AREA
Identification of students’ at risk
Integration of immigrants students
DESCRIPTION OF THE EXPERIENCE
L’école a une grande importance pour les enfants gitans. Elle représente pratiquement la seule issue du cercle vicieux de l’exclusion sociale : pauvreté, indifférence envers l’école, illettrisme, chômage.
Malheureusement, l’attitude des gitans envers l’école et l’éducation reste négative. Quand elle n’est pas obligatoire, l’éducation formelle est rejetée par eux, même quand elle est gratuite comme dans les écoles maternelles, secondaires, professionnelles ou les universités publiques. L’école n’est pas perçue comme contribuant au progrès social et professionnel, mais plutôt comme une façon de fuir la communauté, de faire partie de la population « blanche ». L’école n’est pas pertinente, les ressources financières sont utilisées par la famille et non pour l’école.
Ces aspects constituent une cause d’exclusion sociale, car ceux qui ne vont pas à l’école se voient privés de la possibilité de faire plus tard partie de la classe salariée et d’avoir une meilleure vie.

Études de cas

Étapes :
- détection du cas ;
- observation ;
- comparaison.
J’ai aussi étudié les documents et données des dossiers sociaux d’enfants et de leurs familles.
J’ai sélectionné les informations de trois sujets. Ma recherche a duré cinq ans, au cours de mon activité dans le processus éducatif. J’ai étudié chaque cas, en employant diverses stratégies telles que l’observation et les entretiens.

Étude de cas no 1
FLORENTINA est une petite fille gitane de neuf ans. Elle vient d’une grande famille, elle a trois frères et deux sœurs. Ils habitent ensemble dans une petite maison dans des conditions de vie inappropriées. Sa famille est très pauvre.
Florentina est en première année à l’école du village. Elle a doublé la première en raison de maladies et de sa pauvreté.
Bien que cette année elle aille régulièrement à l’école, Florentina ne s’est pas intégrée dans la classe parce que ses camarade l’excluent et la traitent de « pauvre sale gitane »
Par conséquent, la petite Florentina représente l’un des cas d’exclusion sociale des gitans causée par des stigmates ethniques et la pauvreté, mais aussi par l’ignorance et l’indifférence.


Étude de cas no 2
Ion et Bubulina Mocanu vivent dans une communauté gitane du village de Slobozia. Ils ont trois enfants : Andrei-Roby, Stefan et Esmeralda. Les garçons sont en quatrième et en troisième primaire et Esmeralda va à l’école secondaire « Alexandru cel Bun ». Elle m’a dit qu’elle n’allait plus à l’école. Elle estime qu’elle n’a pas suffisamment d’informations pour ses examens finaux et qu’elle n’a plus nulle part où vivre. Le directeur voulait l’empêcher de quitter l’école et elle a reçu une assistance sociale et psychologique. Nous l’avons convaincue de se préparer pour les examens, qu’elle a passés avec succès. Après les examens, Esmeralda a essayé de trouver un emploi stable, pour s’assurer des conditions de vie décentes. Esmeralda est maintenant fière d’être diplômée et de pouvoir aider sa famille. Elle a aussi convaincu ses petits frères de poursuivre leurs études, elle les a emmenés au « Centrul de Zi ». Nous communiquons, nous collaborons, elle a confiance en moi, c’est une véritable amie.

Un endroit où vivre
La famille Mocanu et leurs enfants en bas âge vivent dans une très petite maison d’argile et de paille, recouverte de carton, avec une seule pièce et un couloir. Les conditions d’hygiène et de vie sont médiocres. Esmeralda a donc dû déménager à Botoşani et vivre avec un proche pour aller à l’école secondaire. Les allocations de chômage constituent leurs ressources financières.


Étude de cas no 3
MARIN est un jeune homme de 23 ans, également gitan. Il a deux sœurs et un frère, tous plus jeunes. Ses parents sont morts quand il avait 18 ans. Des grands-parents s’occupent d’eux, mais Marin gagne de l’argent pour le foyer, il travaille au village et collecte des matériaux recyclables. Ils vivent dans une maison petite mais propre.
Marin a récemment décidé de trouver un emploi stable pour garantir une vie décente à sa famille. Cependant, il a été rejeté et humilié, il n’a pas été accepté parce qu’il n’est « pas fiable » et qu’on « n’engage pas de gitans ».
Il n’a pas succombé au désespoir, a continué de chercher, en espérant trouver quelqu’un qui franchira cette barrière. À présent, Marin suit des cours du soir.
On peut envoyer les messages les plus efficaces sur les conséquences et les dangers du travail des enfants auprès des écoles et des enseignants.
Les centres de jours proposent une assistance sociale et psychologique dans des lieux spéciaux des écoles, afin de maintenir les enfants à l’école et d’éviter l’abandon scolaire. Ils préviennent aussi l’abandon familial.

CONCLUSIONS
Conditions de vie difficiles, mauvaise santé, accès difficile à l’éducation et crise d’identité, en plus de la discrimination mettent en danger l’existence du peuple gitan et leurs possibilités d’affirmation. La meilleure solution est d’améliorer leur situation en les aidant sur tous les plans.

Concernant l’éducation :
- les réponses aux besoins scolaires de la population gitane sont souvent inexistantes. Dans la plupart des cas, les acteurs sociaux qui se battent le plus pour trouver une solution locale sont les écoles elles-mêmes. Cette attitude est soutenue par le règlement scolaire ou par la politique éducative centrale ;
- de nombreux enfants ont du mal à s’intégrer parce qu’ils ne parlent pas correctement et sont donc envoyés dans des écoles spécialisées, bien qu’ils soient capables de gérer un programme scolaire normal ;
- la réticence des parents à envoyer leurs enfants à l’école est due davantage à la pauvreté qu’au fait d’être gitans ;
- on observe un manque d’éducation chez les parents gitans ; ils ne comprennent pas l’importance de l’école ;
- il existe de nombreux cas de discrimination de la part d’enseignants qui influencent négativement les actes des enfants.

Concernant l’aspect identitaire :
- il y a des préjugés, de la discrimination, du racisme et de la xénophobie d’une part, et la façon dont les gitans se jugent eux-mêmes d’autre part ;
- l’identité est très importante pour les gitans, moins pour la langue que pour l’unité du groupe face à ceux qui les voient comme une menace ;
- l’ignorance concernant la spécificité de la culture gitane – leurs valeurs, leurs traditions et leur diversité.

Concernant la santé :
- la santé est influencée par les conditions de vie et la pauvreté. On observe aussi une exclusion générale de la société ;
- en Roumanie, des recherches ont montré que le taux de mortalité est plus élevé chez les gitans ; le manque de conditions hygiéniques appropriées entraîne des maladies, pour lesquelles ils ne font pas appel au médecin. Les gitans les considèrent hostiles. De plus, ils ne peuvent payer une assurance médicale et utilisent des méthodes empiriques de guérison.

Comments on this Teachers Experience

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Date: 2014.07.08

Posted by Agostinho Arranca (Portugal)

Message: In Portugal the frequency of pre-school education facilitates the integration of Gypsy childrens even with closer monitoring of school health services. So your problems arise later in compulsory schooling with integration problems with girls from age 12 or 13 and behavior in boys.

20 December 2014

Final Partners’ meeting

The fourth partners’ meeting took place in Florence (IT) on 15 December 2014. The meeting had the objective to check the activities carried out since the third meeting of the project and share and assess the in progress results. A special focus has been dedicated to the presentation of the strategies to solve the case scenarios.