Les élèves « primo-arrivants » sont accueillis dans des « classes passerelles » (ou autre formule).
La durée du passage d'un élève dans ce dispositif varie « d’une semaine à six mois » et peut être portée au maximum à un an.
Durant cette période, l’élève primo-arrivant bénéficie d’un encadrement spécifique lui permettant de s’adapter et de s’intégrer au système socio-culturel et scolaire belge (accueil, insertion et orientation).
Dès que l’élève est capable d’intégrer une classe ordinaire, il quitte la classe-passerelle qui peut ainsi accueillir de nouveaux élèves en cours d'année.
Outre les finalités d'intégration sociale, le dispositif se focalise sur l’apprentissage intensif de la langue française pour ceux qui ne la maîtrise pas suffisamment, ainsi qu’une remise à niveau adaptée (histoire, géographie, mathématiques, sciences), afin que l’élève rejoigne le plus rapidement possible le niveau d’études approprié.
Pour ce faire, les élèves bénéficient d'un horaire adapté à leurs besoins. Ce programme ne peut toutefois descendre en dessous de 15 h. consacrées aux sciences humaines (y compris l'apprentissage du français) et de 8 h. pour la formation scientifique et mathématique.
L'organisation d'une classe-passerelle est très souple. L'école reçoit du Ministère de l’enseignement des moyens complémentaires (heures professeurs) dont l'utilisation précise est laissée à son appréciation. Elle doit toutefois informer le Ministère de l'action concrète mise en œuvre.
Le Ministère de l’enseignement assure l’encadrement pédagogique des enseignants concernés (création de balises et de repères quant aux étapes d’apprentissage propres aux élèves dont le français n’est pas la langue maternelle).
Le Ministère organise également des formations et des séances d’information, en collaboration avec les centres d’accueil et la Croix-Rouge, à destination des équipes pédagogiques des écoles concernées (direction, enseignants, éducateurs, coordinateurs, ...).
Les DASPA permettent aux directions d’écoles confrontées à un afflux d’élèves d’origine étrangère d’assurer leur mission éducative à l’égard de ces publics spécifiques.
Les DASPA permettent d’assurer aux élèves « primo-arrivants » des chances égales d’émancipation. Ils leur permettent d’éviter des pertes de temps et de poursuivre rapidement une scolarité normale.
Nous ne doutons pas que des dispositifs similaires existent dans les autres pays européens.
La France, par exemple, développe des « classes-accueil » pour les élèves primo-arrivants dans le secondaire.
A leur arrivée, ces élèves sont inscrits dans une classe ordinaire mais peuvent intégrer la « classe accueil ». Celle-ci, comme notre « classe-passerelle », est une classe de remise à niveau temporaire pour permettre à l'élève de rejoindre le plus rapidement possible une classe ordinaire correspondant à sa tranche d'âge.
Le dispositif DASPA connaît un succès grandissant depuis sa création en 2001.
Pour l’année scolaire 2012-2013, afin de mieux répondre aux réalités du terrain, le système a été renforcé : subventionnement de plus de 70 dispositifs et amélioration du fonctionnement.
Pour l’année scolaire 2013-2014, 35 dispositifs sont subventionnés dans l’enseignement fondamental et 36 dans l’enseignement secondaire :
http://www.enseignement.be/index.php?page=26430&navi%3D894